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Chondropathie du genou : explications de la pathologie et solutions de traitement

La chondropathie du genou désigne une usure progressive du cartilage articulaire, souvent responsable de douleurs diffuses et de gênes au mouvement. Cette pathologie, encore peu connue du grand public, peut pourtant affecter durablement la mobilité si elle n’est pas prise en charge. Douleur à l’avant du genou, craquements, sensation de blocage… les symptômes sont parfois flous et retardent le diagnostic. Comprendre ce qu’est une chondropathie, ses causes et ses solutions permet d’agir à temps. Dans cet article, nous répondons à toutes vos questions pour mieux identifier et traiter cette affection articulaire.

Chondropathie-schéma
Sommaire

Qu’est-ce que la chondropathie ?

La chondropathie désigne une atteinte du cartilage situé à l’extrémité des os, au niveau des articulations, en particulier celle du genou. Le terme vient du grec khondros (cartilage) et pathos (souffrance), ce qui résume bien l’origine de cette pathologie : une usure ou altération du cartilage articulaire. Le cartilage joue un rôle fondamental : il permet aux os de glisser sans frottement lors des mouvements. Il absorbe les chocs, assure la fluidité articulaire et protège les surfaces osseuses. Quand il s’amincit, se fissure ou se ramollit, les frottements deviennent douloureux, la mobilité diminue et des complications peuvent apparaître.

chondropathie

Arthrose du genou et chondropathie : quelle différence ?

Il est fréquent de confondre la chondropathie et l’arthrose du genou, tant leurs symptômes se ressemblent. Douleurs, raideurs, gêne articulaire : ces signes cliniques peuvent prêter à confusion. Pourtant, il s’agit de deux pathologies bien distinctes, qui n’impliquent pas le même degré d’atteinte.

La chondropathie est une usure partielle ou localisée du cartilage. Elle peut être rotulienne, fémoro-patellaire ou fémoro-tibiale. Elle correspond souvent à un stade précoce, sans déformation articulaire visible. On parle généralement de chondropathie stade 1 à 3 selon l’épaisseur du cartilage abîmé.

L’arthrose du genou, ou gonarthrose, apparaît généralement plus tard, lorsqu’il y a mise à nu de l’os, réduction de l’espace articulaire et atteinte des structures adjacentes (os, ligaments, membranes synoviales…). Elle correspond au stade 4 d’une chondropathie.

Les 3 principaux types de chondropathie

La chondropathie du genou ne se manifeste pas de la même manière selon la zone articulaire touchée. On distingue trois formes principales : rotulienne, fémoro-patellaire et fémoro-tibiale, chacune avec ses spécificités.

Chondropathie rotulienne

La chondropathie rotulienne concerne l’arrière de la rotule (ou patella), où le cartilage peut se ramollir, se fissurer, voire se désagréger. Ce type de lésion provoque souvent une douleur localisée à l’avant du genou, notamment lors de la montée ou descente d’escaliers, ou en position accroupie. Les craquements, la sensation de blocage ou une gêne au redressement sont fréquents. Cette forme est l’une des plus douloureuses à un stade avancé.

Chondropathie fémoro-patellaire

La chondropathie fémoro-patellaire touche l’articulation entre le fémur et la rotule. Très fréquente chez les sportifs et les personnes ayant un mauvais alignement du genou, elle provoque des douleurs mécaniques en flexion ou après une position assise prolongée. Cette forme est souvent confondue avec le syndrome rotulien. Elle peut évoluer vers une chondropathie stade 4 si elle n’est pas prise en charge rapidement.

Chondropathie fémoro-tibiale

La chondropathie fémoro-tibiale concerne l’articulation entre le fémur et le tibia. Elle se manifeste surtout par une douleur à la marche ou à l’appui, mais reste souvent indolore au repos. Moins connue que les autres, elle peut cependant être invalidante à long terme. Elle est fréquente chez les personnes en surpoids ou ayant subi un traumatisme au genou.

Symptômes et évolution de la chondropathie

La chondropathie du genou se manifeste de manière progressive, avec des symptômes souvent discrets au départ. Les premières douleurs apparaissent généralement lors des mouvements : descendre des escaliers, se relever d’une position accroupie ou après une période prolongée en position assise. Les douleurs sont localisées à l’avant ou sur les côtés du genou, selon la zone articulaire touchée. Elles sont qualifiées de mécaniques, car elles surviennent à l’effort et disparaissent souvent au repos. Avec le temps, la gêne devient plus persistante.

D’autres signes peuvent alerter :

  • Raideur articulaire, notamment le matin ou après une immobilité

  • Sensation de blocage ou de frottement

  • Genou qui lâche, instabilité à la marche

  • Chaleur ou gonflement localisé

  • Réduction de la mobilité articulaire

Stade d’évolution selon l’ICRS

L’International Cartilage Repair Society (ICRS) a défini une classification en 4 stades de chondropathie, permettant d’évaluer la gravité de l’atteinte :

StadeDescription
1Ramollissement ou boursouflure du cartilage, sans fissure
2Fissures superficielles, atteignant moins de 50 % de l’épaisseur du cartilage
3Fissures profondes, dépassant 50 % de l’épaisseur
4Mise à nu de l’os sous-jacent, synonyme d’un passage vers l’arthrose

Une chondropathie stade 4 nécessite une prise en charge adaptée pour éviter une dégradation irréversible de l’articulation.

Comment traiter la chondropathie ?

Le traitement de la chondropathie du genou repose sur une approche globale. L’objectif est de soulager la douleur, ralentir l’usure du cartilage et préserver la mobilité articulaire. Le choix des solutions dépend du stade de la pathologie, de l’âge, de l’activité physique et des antécédents du patient.

Traitements médicaux (AINS, infiltrations, PRP)

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont souvent prescrits pour réduire l’inflammation et soulager la douleur à court terme. En cas de gêne importante, le médecin peut proposer des infiltrations de corticoïdes ou d’acide hyaluronique directement dans l’articulation.

Une alternative de plus en plus utilisée est l’injection de PRP (plasma riche en plaquettes), particulièrement utile dans certains cas de chondropathie fémoro patellaire. Cette technique favorise la régénération locale et retarde le passage vers un stade 4.

Chondroprotecteurs et compléments

Les chondroprotecteurs comme la glucosamine, la chondroïtine ou encore l’acide hyaluronique en complément oral sont utilisés pour nourrir et protéger le cartilage. Bien qu’ils ne réparent pas les lésions déjà installées, ils peuvent ralentir la dégradation et améliorer le confort articulaire.

Certains compléments à base de collagène ou d’antioxydants sont également proposés dans le cadre d’un accompagnement nutritionnel personnalisé.

Rééducation et renforcement musculaire

La kinésithérapie joue un rôle central dans le traitement conservateur. Le but est de corriger les déséquilibres musculaires, de renforcer les quadriceps, les fessiers et les muscles stabilisateurs du genou.

Un programme de rééducation bien encadré permet :

  • d’améliorer l’alignement articulaire,

  • de réduire les contraintes sur le cartilage,

  • de retrouver une fonction articulaire optimale.

Ce travail musculaire est essentiel, que la chondropathie soit à un stade précoce ou avancé.

Le rôle des genouillères et orthèses dans la prise en charge

Les genouillères orthopédiques peuvent soulager efficacement certaines douleurs liées à la chondropathie. Elles stabilisent l’articulation, réduisent les frottements et aident à limiter les mouvements douloureux.

Selon le type de chondropathie, différentes solutions peuvent être recommandées :

  • Genouillère rotulienne pour recentrer la rotule en cas de syndrome fémoro-patellaire

  • Genouillère articulée pour accompagner le mouvement sans sursolliciter l’articulation

  • Sangles infra-patellaires pour absorber les vibrations et améliorer la proprioception

Les semelles orthopédiques peuvent aussi être utiles lorsque l’axe du genou est perturbé. Le port de ce matériel doit toujours être encadré par un professionnel spécialisé. Si vous vous demandez quel médecin voir pour une chondropathie, un orthopédiste ou un spécialiste en médecine du sport pourra vous orienter vers la solution la plus adaptée.

Quand envisager une opération ?

La chirurgie est réservée aux cas les plus avancés, notamment en chondropathie stade 4 ou après l’échec des traitements conservateurs. Elle peut prendre plusieurs formes :

  • Arthroscopie pour lisser ou retirer les fragments cartilagineux

  • Greffe de cartilage (microfracture, mosaicplasty)

  • Prothèse partielle ou totale dans les cas sévères

Le choix de l’intervention dépendra du type et de l’étendue des lésions. La chirurgie vise à améliorer la fonction articulaire, mais elle n’est envisagée qu’en dernier recours.

Sports adaptés : que pratiquer ou éviter ?

Continuer à bouger est essentiel, même avec une chondropathie. Mais tous les sports ne se valent pas.

✅ Recommandés :

  • Vélo, natation, marche douce

  • Yoga, stretching, Tai Chi

  • Renforcement musculaire ciblé

❌ À éviter (ou à adapter) :

  • Course à pied en terrain dur

  • Sports à impacts répétés ou pivots brutaux (foot, basket…)

Le plus important est d’écouter ses douleurs et d’adapter son activité. Un bon encadrement permet même à certains patients de reprendre la course à pied après une chondropathie fémoro-patellaire.

Traitements et rééducation : les solutions efficaces

Le traitement de la chondropathie fémoro-patellaire dépend du stade de la lésion cartilagineuse et de l’intensité des douleurs. Dans la majorité des cas, une approche conservative et progressive permet d’éviter la chirurgie.

Les premières étapes du traitement visent à soulager la douleur et à réduire l’inflammation :

  • Médicaments antalgiques ou anti-inflammatoires (AINS)

  • Infiltrations de corticoïdes ou d’acide hyaluronique pour les cas modérés à avancés

  • Kinésithérapie ciblée : renforcement du quadriceps, travail postural, correction du mouvement rotulien

Soutien orthopédique

Pour accompagner la rééducation ou soulager les douleurs quotidiennes, plusieurs dispositifs peuvent faire la différence :

  • Genouillères rotuliennes ou ligamentaires, comme la Genouillère rotulienne pour tendinite, la Genouillère Donjoy React ou la Genouillère Genuforte pour arthrose légère, permettent de stabiliser la rotule, absorber les chocs et limiter les mouvements douloureux.

  • Sangle infra-patellaire : idéale pour cibler la tension du tendon rotulien

  • Semelles orthopédiques : utiles en cas de troubles de l’axe ou de mauvaise répartition du poids

  • Bandages compressifs : pour soulager ponctuellement un genou enflammé

Synthèse des traitements selon le stade de gravité

Stade de la pathologieTraitements recommandés
Léger (douleurs ponctuelles, début de gêne)Repos, AINS, glace, début de kiné, genouillère légère type Gonoflex
Modéré (douleurs régulières, activité réduite)Infiltration, kiné avancée, genouillère rotulienne Donjoy React, semelles personnalisées
Avancé (douleur permanente, gêne quotidienne)Genouillère articulée Genulig Stab ou Rotulig Stab, rééducation longue, évaluation chirurgicale en dernier recours

Adapter les solutions à votre situation reste essentiel. Il est conseillé de faire le point avec un professionnel pour choisir les bons outils au bon moment.

Quand consulter un professionnel ?

Certaines douleurs du genou ne doivent jamais être prises à la légère, surtout si elles deviennent fréquentes ou limitent vos mouvements au quotidien. Une chondropathie du genou peut évoluer lentement sans provoquer de symptômes majeurs au départ, mais plus le diagnostic est tardif, plus le cartilage peut se dégrader.

Les symptômes qui doivent vous alerter :

  • Douleur mécanique persistante, surtout en flexion (accroupissement, escaliers)

  • Sensation de frottement ou de blocage articulaire

  • Gêne qui revient systématiquement après le sport ou en fin de journée

  • Genou instable, raide ou qui « lâche »

  • Gonflement ou chaleur inexpliqués

Dès l’apparition de ces signes, il est recommandé de consulter votre médecin généraliste, qui pourra orienter vers un spécialiste selon le contexte.

À quel spécialiste s’adresser ?

  • Un rhumatologue peut poser un diagnostic précis via un examen clinique et des imageries (IRM, radio).

  • Un chirurgien orthopédiste intervient en cas de chondropathie avancée ou lorsque des traitements médicaux et rééducatifs échouent.

  • Un kinésithérapeute est essentiel dès les premiers stades pour mettre en place un programme de rééducation adapté.

  • Un orthopédiste-orthésiste peut être sollicité en cas de déséquilibre de l’axe du genou ou pour fournir une genouillère orthopédique ou des semelles adaptées, notamment si l’on souhaite limiter les contraintes articulaires au quotidien.

Conclusion

La chondropathie du genou est une usure progressive du cartilage qui peut, si elle n’est pas traitée à temps, évoluer vers une arthrose plus handicapante. Qu’elle soit rotulienne, fémoro-patellaire ou fémoro-tibiale, cette pathologie mérite une prise en charge précoce et personnalisée. Traitements médicaux, renforcement musculaire, port de genouillère, compléments articulaires ou rééducation : de nombreuses solutions existent pour soulager les douleurs et préserver votre mobilité. Le plus important est de ne pas attendre pour consulter un professionnel dès les premiers signes de gêne.

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