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Tendinite à la cheville : tout savoir pour la reconnaître et la soigner

La tendinite de la cheville est une inflammation douloureuse des tendons qui affecte la mobilité et peut gêner les activités du quotidien. Souvent causée par une surcharge d’effort, un mauvais chaussage ou des mouvements répétitifs, elle touche autant les sportifs que les personnes sédentaires. 

Sommaire

Comprendre la tendinite à la cheville

La tendinite de la cheville est une inflammation des tendons qui survient à la suite de sollicitations excessives ou répétées. Elle peut toucher différentes zones de l’articulation en fonction de l’activité pratiquée et des habitudes de vie. Plusieurs facteurs peuvent favoriser son apparition et aggraver la douleur.

  • Les mouvements répétitifs et le surmenage sportif
    Pratiquer des sports à fort impact comme la course à pied, le football ou le tennis met les tendons de la cheville à rude épreuve. Les sauts répétés, les changements de direction brusques et les accélérations sollicitent intensément les tissus, favorisant leur inflammation. Un manque d’échauffement avant l’effort et l’absence d’étirements après l’activité augmentent encore plus le risque de blessure.
  • Le port de chaussures inadaptées
    Des chaussures mal ajustées ou usées ne soutiennent pas suffisamment la cheville, ce qui peut entraîner une surcharge des tendons. Les modèles trop rigides limitent la flexibilité naturelle du pied, tandis que des chaussures trop souples ou usées ne procurent pas un bon maintien. Le port de talons hauts, en modifiant la posture et l’équilibre, accentue la pression sur certains tendons, augmentant ainsi le risque d’inflammation.
  • Les problèmes posturaux et biomécaniques
    Une mauvaise posture ou un défaut anatomique, comme des pieds plats ou creux, modifie la répartition des forces exercées sur la cheville et peut provoquer une surcharge des tendons. Rester longtemps en position debout, notamment sur des surfaces dures, favorise également les tensions et la fatigue musculaire. Un déséquilibre musculaire entre le mollet et la cheville peut aussi créer des contraintes supplémentaires, augmentant le risque de tendinite.
  • Les facteurs liés à l’âge et à la santé
    Avec le temps, les tendons perdent en élasticité et deviennent plus vulnérables aux sollicitations excessives. Le surpoids exerce une pression accrue sur la cheville, augmentant ainsi le stress mécanique sur les tendons. Une mauvaise hydratation et une alimentation déséquilibrée fragilisent les tissus conjonctifs, rendant la récupération plus difficile en cas d’inflammation.

Une tendinite de la cheville peut évoluer différemment selon les individus et leurs habitudes de vie. Identifier ces facteurs de risque permet d’adopter de meilleures pratiques pour prévenir l’apparition de cette pathologie et éviter qu’elle ne s’aggrave.

Les différents types de tendinites à la cheville

Une tendinite à la cheville peut affecter plusieurs tendons, chacun ayant un rôle spécifique dans la stabilité et le mouvement du pied. Selon le tendon touché, les causes, les symptômes et les risques varient.

Tendinite du tendon d’Achille

Située à l’arrière de la cheville, au-dessus du talon, cette tendinite est la plus courante, en particulier chez les sportifs. Elle survient généralement après une sollicitation excessive du tendon, comme lors d’une course prolongée ou d’un effort intense sans échauffement. La douleur est souvent plus marquée le matin, accompagnée d’une sensation de raideur et d’un gonflement. Si elle n’est pas prise en charge rapidement, elle peut évoluer vers une rupture du tendon d’Achille, nécessitant une intervention médicale.

Tendinite des fibulaires (ou péroniers latéraux)

Cette tendinite touche le côté externe de la cheville et est fréquemment causée par une instabilité chronique ou par la pratique de sports sur terrain irrégulier. Elle se manifeste par une douleur latérale, parfois accompagnée d’une difficulté à poser le pied au sol. En l’absence de traitement, elle peut entraîner une luxation des tendons péroniers, aggravant ainsi l’instabilité de la cheville.

Tendinite du tibial antérieur (tendinite du releveur)

Localisée à l’avant de la cheville, cette inflammation concerne le tendon qui permet de relever le pied. Elle est souvent provoquée par une marche excessive, une course prolongée en montée ou le port de chaussures trop serrées. La douleur est particulièrement ressentie lors de la montée des escaliers ou à la flexion du pied.

Tendinite du tibial postérieur

Touchant l’intérieur de la cheville, cette tendinite est fréquente chez les personnes ayant les pieds plats ou pratiquant un sport de manière intensive. Elle se traduit par une douleur interne, un gonflement et parfois un affaissement progressif de la voûte plantaire. Sans traitement adapté, cette inflammation peut évoluer vers une déformation du pied, pouvant nécessiter une prise en charge orthopédique.

Comment reconnaître une tendinite à la cheville ?

Une tendinite à la cheville se manifeste principalement par une douleur progressive qui apparaît lors des mouvements ou au repos, selon la gravité de l’inflammation. La douleur peut être localisée au niveau du talon, sur les côtés de la cheville ou à l’avant du pied. En plus de la douleur, un gonflement est fréquent, accompagné parfois de rougeurs et d’une sensation de chaleur autour de la zone touchée. Une raideur articulaire peut également être ressentie, notamment au réveil ou après une période d’inactivité. Pour établir un diagnostic précis, un professionnel de santé procède à un examen clinique en testant la mobilité de la cheville et en identifiant les zones douloureuses. En complément, une échographie ou une IRM peut être réalisée pour visualiser l’inflammation et exclure d’autres pathologies comme une entorse ou une rupture partielle du tendon. Un diagnostic précoce permet d’adopter un traitement adapté et d’éviter une aggravation des symptômes.

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Les étapes d’évolution d’une tendinite à la cheville

Une tendinite de la cheville évolue en plusieurs phases, selon la prise en charge et la gravité de l’inflammation.

Dans un premier temps, la phase aiguë se caractérise par une douleur soudaine et localisée, souvent après un effort ou une activité inhabituelle. Cette douleur est accompagnée d’une raideur et d’un gonflement, rendant les mouvements plus difficiles. À ce stade, le repos et l’application de glace permettent généralement d’apaiser l’inflammation.

Si l’inflammation persiste, elle peut évoluer vers une tendinite chronique, où la douleur devient plus diffuse et s’installe sur une longue durée. La cheville peut rester douloureuse même au repos, avec une sensation de faiblesse et de tension permanente.

Enfin, sans traitement adapté, la tendinite peut atteindre un stade de dégénérescence tendineuse. Le tendon s’affaiblit progressivement, augmentant le risque de microfissures ou de rupture partielle. Une intervention médicale devient alors indispensable pour éviter des complications irréversibles.

Traitements médicaux et naturels pour soulager une tendinite

Le traitement d’une tendinite de la cheville repose sur plusieurs approches combinées pour réduire l’inflammation et favoriser la récupération.

Protocole GREC : la première étape du traitement

Le protocole GREC (Glace, Repos, Élévation, Compression) est une méthode efficace pour limiter l’inflammation et accélérer la récupération d’une tendinite de la cheville. Il doit être appliqué dès l’apparition des premiers symptômes pour éviter une aggravation de la douleur.

  • Glace : appliquer une poche de glace sur la cheville pendant 15 à 20 minutes, 3 à 4 fois par jour, pour réduire l’inflammation et soulager la douleur.
  • Repos : limiter les mouvements et éviter toute sollicitation excessive du tendon afin de favoriser sa cicatrisation.
  • Élévation : surélever la cheville, notamment en position allongée, pour améliorer la circulation sanguine et diminuer le gonflement.
  • Compression : utiliser une bande de contention ou une chevillière adaptée pour stabiliser l’articulation et limiter les tensions sur le tendon.

L’application rigoureuse de ce protocole dans les premiers jours suivant l’apparition de la douleur permet d’éviter une évolution vers une tendinite chronique.

Port d’une chevillière : un soutien essentiel

Le port d’une chevillière est une solution efficace pour stabiliser l’articulation et soulager la douleur liée à une tendinite de la cheville. Elle permet de réduire la tension sur le tendon tout en maintenant une bonne mobilité. Il existe plusieurs types de chevillières en fonction du niveau de maintien nécessaire. Certaines sont spécialement conçues pour les tendinites du tendon d’Achille, d’autres offrent un soutien ligamentaire en cas de fragilité de la cheville.

Kinésithérapie et exercices de rééducation

La prise en charge par un kinésithérapeute joue un rôle clé dans le traitement et la prévention des récidives de la tendinite à la cheville. La rééducation repose sur des étirements progressifs, qui permettent d’assouplir le tendon et de réduire la raideur articulaire, ainsi que sur un renforcement musculaire ciblé pour mieux stabiliser la cheville et limiter les contraintes exercées sur le tendon. Les exercices de proprioception sont également essentiels pour améliorer l’équilibre et éviter les déséquilibres musculaires pouvant favoriser de nouvelles blessures. Un programme adapté permet d’accélérer la guérison et d’éviter la chronicisation de la tendinite.

Médicaments et solutions naturelles

Certains traitements peuvent être utilisés en complément des autres mesures thérapeutiques pour soulager la douleur et l’inflammation. Cependant, seul un médecin peut déterminer si un médicament est approprié. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont parfois prescrits pour réduire la douleur aiguë, mais leur usage doit être encadré pour éviter les effets secondaires. Les huiles essentielles, comme la gaulthérie et l’eucalyptus, sont reconnues pour leurs propriétés apaisantes et peuvent être appliquées en massage sur la zone douloureuse. En kinésithérapie, les ondes de choc sont parfois utilisées pour stimuler la régénération des tissus et accélérer la récupération. Dans les cas les plus sévères, des infiltrations de corticoïdes peuvent être envisagées, bien qu’elles soient réservées aux situations où l’inflammation persiste malgré les autres traitements. L’association de soins adaptés et de solutions naturelles contribue à optimiser la guérison tout en limitant les risques liés aux médicaments.

Nos conseils sur le choix de votre chevillère

Une chevillère permet de diminuer les tensions exercées sur le tendon, tout en assurant un maintien suffisant pour éviter les récidives. Elle favorise également la circulation sanguine, ce qui contribue à une meilleure récupération. Selon le modèle choisi, elle peut offrir un soutien compressif, un effet de stabilisation articulaire ou une protection renforcée en cas de fragilité.

Le choix de la chevillère dépend de la gravité de la tendinite et du niveau de maintien souhaité :

La chevillière de contention pour tendinite du tendon d’Achille est particulièrement recommandée pour les inflammations du tendon d’Achille. Elle exerce une compression ciblée qui améliore la circulation sanguine et aide à réduire l’inflammation. Son principal avantage est qu’elle offre un maintien souple tout en préservant une certaine mobilité. Elle est idéale pour un usage quotidien, notamment lors de la reprise d’une activité physique modérée. Les sportifs et les personnes souffrant de douleurs persistantes au talon y trouveront un véritable soutien pour limiter les tensions sur le tendon.

La chevillière ligamentaire pour entorse légère est conçue pour apporter une compression modérée et stabiliser la cheville après une entorse bénigne ou une tendinite légère. En limitant légèrement les mouvements latéraux, elle permet de marcher normalement tout en réduisant la douleur articulaire et ligamentaire. Ce modèle est adapté aux personnes sujettes aux entorses récurrentes ou en phase de récupération après une blessure mineure. Il procure un maintien efficace sans restreindre complètement la mobilité.

L’attelle de cheville pour traumatisme est recommandée pour les blessures plus graves, comme les entorses sévères, les fractures légères ou les tendinites avancées nécessitant une immobilisation partielle. Son maintien rigide aide à limiter les mouvements afin d’éviter d’aggraver la blessure tout en favorisant une récupération progressive. En réduisant la pression sur le tendon, elle prévient les douleurs et assure une cicatrisation optimale. Ce type de chevillère est particulièrement indiqué pour les patients en phase post-traumatique ou nécessitant un soutien important pour protéger l’articulation.

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